Chez Botafarm, on a testé à peu près tout en matière de culture. Des erreurs, on en a fait des tonnes : sur-arrosage, mauvaise gestion du VPD, lumières trop intenses ou pas assez, nutriments mal dosés… Mais c’est en se cassant les dents qu’on a affiné nos techniques et développé un système parfaitement optimisé. Aujourd’hui, on va te transmettre tout ça, en détaillant chaque paramètre essentiel pour piloter ta culture (crop steering) comme un pro.
1. La Lumière : La Clé de la Photosynthèse et du Développement
La lumière est le moteur de la plante. Plus elle est intense et bien réglée, plus le rendement sera élevé.
• Intensité et PPFD : On vise généralement entre 900 et 1200 PPFD en floraison, mais attention ! Certaines variétés n’aiment pas dépasser 900 PPFD, surtout sans CO₂. Une intensité trop élevée sans un bon taux d’électroconductivité (EC) peut causer du photo-blanchiment.
• Spectre lumineux : Les plantes réagissent différemment selon les longueurs d’onde. Les LED modernes permettent d’optimiser la photosynthèse avec un spectre bien calibré. On a aussi vu que certaines caméras de sécurité émettant de l’infrarouge (760-780 nm) pouvaient légèrement influencer la production de terpènes et d’anthocyanes, bien que l’effet soit minime.
• Photopériode : On ne rigole pas avec ça. Un cycle stable est indispensable. En croissance : 18/6 (18h de lumière / 6h d’obscurité), en floraison : 12/12.
2. L’Irrigation : Équilibre Entre Saturation et Drainage
Le substrat (terre, coco, laine de roche) doit être géré avec précision pour éviter les carences et excès d’eau.
• Sur-arrosage : Problème ultra-fréquent, surtout chez les débutants. Une zone racinaire trop humide bloque l’oxygène et empêche l’absorption des nutriments. Solution ? Gérer des dry backs (sécheresse entre deux arrosages) adaptés.
• Oxygénation des racines : Une eau trop chaude réduit l’oxygène dissous et ralentit la croissance. Chez Botafarm, on garde une température d’irrigation autour de 19-20°C (66-67°F).
• Uniformité : Un système d’irrigation mal réglé donne des plantes inégales. On recommande d’utiliser des capteurs d’humidité comme ceux de l’AROYA system pour surveiller l’arrosage en temps réel.
• pH et EC : Toujours tester le runoff (l’eau qui sort du pot) pour ajuster l’EC et le pH. Si ton pH fluctue trop, c’est que ta plante sélectionne ses nutriments, signe d’un déséquilibre.
3. Le CO₂ : Booster Naturel du Rendement
En floraison, un taux de 1000 à 1200 ppm de CO₂ permet d’augmenter la vitesse de croissance et d’optimiser l’assimilation de la lumière.
• CO₂ naturel vs. CO₂ ajouté : Si tu cultives sans ajout de CO₂, reste en dessous de 900 PPFD. Si tu dépasses ce seuil, le CO₂ devient indispensable.
• Attention aux brûleurs : Les brûleurs CO₂ mal calibrés peuvent dégager du monoxyde de carbone (CO), ce qui est toxique pour les plantes et dangereux pour toi. Mieux vaut utiliser un système de diffusion propre et un moniteur de CO₂ fiable.
4. Le VPD : L’Indicateur Clé pour le Climat
Le Vapor Pressure Deficit (VPD) est un paramètre essentiel qui régule la transpiration des plantes. Un bon VPD maximise la croissance et réduit les risques de moisissures.
• Valeurs idéales :
• Début de floraison : 1.0 VPD
• Milieu et fin de floraison : 1.2 VPD
• Si risque de moisissures : 1.4 VPD
• Déshumidification : Un VPD trop bas signifie une humidité trop haute, ce qui favorise le botrytis et l’oïdium. Si tes déshumidificateurs peinent à suivre, il faut choisir entre abaisser la température pour préserver les terpènes ou maintenir un VPD plus haut pour éviter les maladies.
5. La Nutrition : Éviter les Excès et Carences
Un bon programme nutritionnel est essentiel pour optimiser le rendement et la qualité finale.
• Équilibre des nutriments : Trop de calcium et de magnésium bloque l’absorption du potassium et du phosphore. Trop d’azote en floraison empêche le mûrissement.
• Pourquoi certains nutriments évoluent ? Les entreprises réduisent l’azote nitrique (CaNO3) en fin de floraison pour favoriser un goût plus propre et une combustion optimale. On le remplace par du calcium sous forme de CaCl2 ou CaSO4.
• Flushing et fin de cycle : Pas besoin de rincer à l’eau pure pendant deux semaines. On baisse progressivement l’EC pour éviter les carences tout en améliorant le profil aromatique des fleurs.
6. La Taille du Substrat et Son Impact
La taille du pot joue un rôle crucial sur l’oxygénation et la disponibilité des nutriments.
• Substrat trop grand : Il retient trop d’eau, empêchant un bon dry back et favorisant les maladies racinaires.
• Substrat trop petit : Les racines se compactent, bloquant l’oxygène et réduisant l’absorption des nutriments.
• Compromis idéal : Trouver la bonne taille pour ton style de culture. Chez Botafarm, on utilise du coco en pots de 1 à 3 gallons pour maximiser la croissance sans saturation excessive.
7. Clonage et Propagation : Tout Part d’un Bon Départ
Un mauvais clonage = un rendement bancal.
• Sélection des boutures : Choisir des branches saines et vigoureuses, de 5-6 cm de long.
• Coupe à 45° : Avec un scalpel propre, immerger directement dans une solution d’enracinement type Clonex.
• Substrat bien humide : Tremper la laine de roche ou le coco pour une hydratation homogène avant d’insérer les boutures.
• Environnement contrôlé : Une humidité entre 80-90% et une température autour de 24°C favorisent l’enracinement.
Conclusion : Une Culture Maîtrisée, un Résultat Exceptionnel
Chez Botafarm, on a appris à la dure. Nos erreurs nous ont permis d’optimiser chaque paramètre, et aujourd’hui, on forme les cultivateurs du monde entier à éviter ces pièges. Un bon pilotage des cultures (crop steering) ne s’improvise pas, mais avec les bonnes bases, tu peux atteindre une qualité et un rendement exceptionnels.
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