💧 VPD et santé des plantes : comprendre le rôle clé de l’équilibre hydrique
- botafarmseedbank
- 12 sept.
- 3 min de lecture
Chez Botafarm, vous nous entendez souvent parler du VPD (Vapor Pressure Deficit). C’est un concept qui peut paraître technique au départ, mais qui est en réalité essentiel pour réussir une culture dans les règles de l’art, que vous soyez cultivateur débutant ou professionnel aguerri. Dans cet article, on vous explique simplement ce qu’est le VPD, pourquoi il est crucial pour l’absorption des nutriments, et comment bien l’utiliser pour éviter les maladies et améliorer la santé de vos plantes.
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🔎 Qu’est-ce que le VPD ?
Le VPD (déficit de pression de vapeur) est un indicateur qui combine la température de l’air et l’humidité relative.
• Quand l’air est très humide (près de 100 % HR), le VPD est proche de 0 kPa → l’air est « saturé » et ne peut plus accepter d’eau.
• Quand l’air est sec, le VPD augmente (jusqu’à 4 kPa en conditions de champ très sèches).
En clair, le VPD mesure la force de succion de l’air : plus il est élevé, plus l’air « aspire » l’eau hors de la plante via la transpiration.
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🌱 Le VPD et l’absorption des nutriments
Les plantes absorbent l’eau par les racines. Cette eau transporte aussi les nutriments (N, P, K, Ca, Mg, etc.) dissous dans la solution nutritive.
• VPD élevé (≈ 2 kPa, soit environ 40 % d’humidité à 25 °C)
→ La plante transpire beaucoup, l’eau circule vite, et les nutriments sont absorbés plus rapidement.
⚠️ Attention : si l’eau monte vite, la plante prend aussi plus de sels minéraux. Si la solution nutritive est trop concentrée, cela peut provoquer un excès et brûler les racines ou les feuilles. Dans ces conditions, on recommande de diluer légèrement la solution nutritive pour éviter la sur-fertilisation.
• VPD faible (≈ 0–1 kPa, soit 70–90 % d’humidité à 25 °C)
→ La plante transpire peu, l’eau circule lentement et les nutriments montent difficilement. Cela peut causer des carences, car les éléments essentiels n’arrivent pas assez vite aux feuilles et aux fleurs.
En résumé :
• Trop bas (0–1 kPa) → risque de maladies (Botrytis, oïdium) + carences possibles.
• Optimal (1–2 kPa) → bon équilibre entre transpiration, absorption et santé.
• Très haut (3–4 kPa) → croissance encore possible si l’irrigation est bien gérée, mais si les plantes manquent d’eau, le stress est fort et peut ralentir la production.
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🛡️ VPD et prévention des maladies
Un air trop humide (faible VPD) favorise l’apparition de champignons pathogènes comme le Botrytis (moisissure grise), l’ennemi numéro un des fleurs denses.
Maintenir un VPD un peu plus élevé (donc une humidité relative plus basse) aide à éviter la condensation sur les feuilles et les fleurs, réduisant ainsi le risque de maladies cryptogamiques.
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✅ Bonnes pratiques pour gérer le VPD
1. Mesurez en continu : utilisez un capteur fiable qui prend en compte la température et l’humidité.
2. Adaptez l’EC : plus le VPD est élevé, plus la solution nutritive doit être diluée pour ne pas brûler vos plantes.
3. Surveillez le climat global : le VPD n’est pas le seul facteur. Une bonne circulation de l’air et un arrosage régulier sont essentiels.
4. Cherchez l’équilibre : un VPD entre 1 et 2 kPa est souvent idéal pour la plupart des plantes cultivées en intérieur.
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🌿 En conclusion
Le VPD est bien plus qu’un chiffre : c’est un outil de pilotage précis pour vos cultures. En comprenant son rôle, vous pouvez :
• Optimiser l’absorption des nutriments,
• Éviter les carences et brûlures,
• Réduire les risques de maladies comme le Botrytis,
• Favoriser une croissance régulière et une récolte de qualité.
Chez Botafarm, nous parlons souvent de VPD car c’est une des clés de la réussite dans la culture de cannabis. Maîtriser cet équilibre entre humidité et température, c’est donner à vos plantes la meilleure chance d’exprimer tout leur potentiel — et donc de vous rapprocher de vos objectifs de culture, qu’ils soient amateurs ou professionnels. 🌱✨





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