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Comment tester la capacité au champ de votre substrat. (Field Capacity)


Comprendre la capacité au champ (ou field capacity) de son substrat est une étape essentielle pour tout cultivateur soucieux de maîtriser l’arrosage et de piloter ses cultures (crop steering) de manière efficace.

Chez Botafarm, on insiste sur l’importance de cette étape, que vous soyez un cultivateur novice ou expérimenté.

Pourquoi ? Parce que chaque substrat a des propriétés de rétention d’eau différentes, et que des capteurs mal placés peuvent donner des lectures trompeuses, compromettant vos décisions d’irrigation.


Qu’est-ce que la capacité au champ ou "Field Capacity" ?


La capacité au champ correspond à la quantité maximale d’eau qu’un substrat peut retenir après saturation complète et drainage. Elle permet de savoir jusqu’à quel niveau d’humidité le substrat peut monter lorsqu’il est totalement hydraté. Cette valeur est exprimée en pourcentage du volume d’eau initialement apporté.


En resumé, la capacité au champ (Field Capacity) n’est pas la même chose que le taux d’humidité mesuré par vos capteurs (Water Content ou VWC).

Ces deux notions sont liées, mais distinctes, et les comprendre permet d’interpréter correctement vos données.


Pourquoi est-ce important ?


Connaître ces donnée vous permet de :

• Mieux interpréter les lectures de vos capteurs d’humidité.

• Déterminer la profondeur idéale de placement des capteurs dans vos pots ou slabs.

• Éviter les erreurs d’arrosage (sous-irrigation ou sur-irrigation).

• Adapter vos stratégies d’irrigation selon le type de substrat utilisé (coco, laine de roche, tourbe, etc.).


Matériel nécessaire

• Un substrat complètement déshydraté (par exemple coco).

• Un contenant (type bac ou tote).

• Une balance précise (grammes).

• Une quantité d’eau mesurée avec précision.

• Un capteur d’humidité de type volumétrique.

• Un outil de guidage ou un gabarit pour placer le capteur à différentes hauteurs.

• Facultatif : un récipient pour mesurer le drainage (leachate).


Étapes du test de capacité au champ

1. Peser le substrat sec. Notez ce poids de départ. Exemple : 899 g de coco déshydraté.

2. Saturer le substrat. Placez le substrat dans le bac et ajoutez un volume précis d’eau. Exemple : 8,3 litres (soit 2,2 gallons).

3. Laisser le substrat s’égoutter naturellement. Il ne doit pas baigner dans l’eau, mais être complètement hydraté.

4. Peser le substrat saturé. Exemple : 4729 g.

5. Calculer l’eau retenue. 4729 g - 899 g = 3830 g, soit 3830 ml d’eau retenue (1 ml = 1 g).

6. Calculer la capacité au champ. (3830 ml / 8327 ml) x 100 = 46 % de capacité au champ.

7. (Optionnel) Vérifier avec le drainage. Si vous mesurez l’eau drainée, soustrayez-la à la quantité d’eau apportée pour obtenir le volume d’eau retenu par le substrat.


Tester le placement des capteurs


L’humidité dans un pot n’est pas répartie uniformément : elle est plus élevée en bas du pot à cause de la gravité. Cela signifie que la hauteur à laquelle vous placez votre capteur influencera fortement sa lecture.


Exemple dans un pot de 2 à 3 gallons rempli de coco :

• À 1,25” de profondeur : le capteur lit 54 % d’humidité.

• À 2” : 48,9 % (proche du calcul de 46 %, donc plus représentatif).

• Plus bas : trop humide, moins représentatif.


Conclusion : pour ce type de pot et de substrat, le placement du capteur à 2 pouces de hauteur est optimal. Il reflète le mieux la capacité réelle du substrat et donne une lecture exploitable pour piloter votre irrigation.


Pourquoi refaire ce test pour chaque substrat ?


Parce que même au sein d’une même catégorie (comme la laine de roche), différents blocs ou densités peuvent avoir des capacités au champ très différentes. Un bloc plus fin retiendra plus d’eau qu’un substrat plus aéré ou “chunky”.


Recommandations Botafarm

• Faites ce test pour chaque nouveau substrat utilisé.

• Placez vos capteurs toujours à la même hauteur, idéalement à l’endroit qui reflète le plus fidèlement la capacité au champ.

• Utilisez un capteur pour environ 9 m² (100 pieds carrés) pour avoir une vue d’ensemble fiable de votre salle de culture.

• Croisez toujours les données capteurs avec vos observations visuelles et vos pesées (si possible).


En appliquant ces méthodes simples mais rigoureuses, vous optimisez vos cycles d’arrosage, améliorez la santé de vos plantes, et vous devenez un meilleur grower, plus précis, plus efficace.

Pour plus d'infos et des conseils sur mesure rejoignez notre coaching!



 
 
 

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