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VPD, CO2 et Stomates : le trio invisible qui contrôle toute la croissance des plantes en environnement contrôlé

  • botafarmseedbank
  • 15 nov.
  • 3 min de lecture

Le VPD, le CO2 et le comportement des stomates forment un trio qui contrôle toute la dynamique interne d’une plante en environnement contrôlé. Dès que l’un de ces paramètres change, c’est immédiatement toute la physiologie qui s’ajuste. Comprendre ces interactions permet de mieux piloter les cultures (crop steering) et d’obtenir des résultats beaucoup plus réguliers, surtout pour les cultivateurs qui veulent optimiser leurs salles ou leurs tentes. Chez Botafarm, c’est l’un des points clés que nous expliquons à tous les francophones que nous accompagnons.


Le VPD représente l’écart entre l’humidité contenue dans la feuille et l’humidité de l’air. Plus cet écart est grand, plus l’air « aspire » l’eau hors de la plante. Cet effet tire la sève, fait circuler les nutriments et accélère la physiologie. Mais cet effet n’est bénéfique que si la transpiration reste sous contrôle. Lorsque le VPD est trop élevé, les feuilles perdent de l’eau à une vitesse excessive et la plante doit se défendre. Elle ferme alors ses stomates pour éviter la déshydratation, ce qui coupe la photosynthèse, même si la lumière et les nutriments sont parfaits.


Le VPD trop bas pose un problème inverse. Lorsque l’air est trop humide, les stomates n’ont plus besoin de s’ouvrir pour réguler la transpiration. La plante transpire très peu, la sève circule lentement, les nutriments montent mal dans les tissus, et la croissance ralentit. Les cultivateurs croient parfois qu’une humidité élevée est « confortable », mais en réalité la plante s’étouffe doucement dans un flux interne trop faible et une physiology lente, qui limite le potentiel final des fleurs.


Le CO2 intervient comme un modulateur direct du comportement des stomates. Plus le taux de CO2 est élevé dans la pièce, moins la plante a besoin d’ouvrir ses stomates pour capter ce dont elle a besoin pour réaliser la photosynthèse. Avec un CO2 suffisant, les stomates restent légèrement ouverts, la transpiration est plus maîtrisée, et la plante devient beaucoup plus stable face au VPD. À l’inverse, lorsque le CO2 chute, la plante réagit immédiatement en ouvrant davantage les stomates pour essayer de compenser. Cette ouverture excessive entraîne une augmentation massive de la transpiration. Si le VPD est un peu trop haut au même moment, la plante perd alors énormément d’eau et entre en stress hydrique, même si le substrat est parfaitement humide.


Ce qu’il explique, c’est que le trio lumière, CO2 et VPD fonctionne comme une chaîne. La lumière donne l’énergie, le CO2 donne la matière première, et le VPD régule le moteur interne. Si l’un des trois n’est pas aligné, toute la dynamique interne se dérègle. Les stomates deviennent alors des indicateurs directs de l’équilibre : trop ouverts, la plante s’épuise ; trop fermés, elle stagne.


Comprendre cette logique permet d’éviter les erreurs classiques. Une salle trop sèche avec un CO2 bas crée un stress massif invisible. Une salle trop humide avec un CO2 normal ralentit la croissance et bloque la montée des nutriments. Une salle très éclairée mais sans CO2 ajouté crée un déficit qui pousse la plante à s’ouvrir trop, ce qui augmente le stress thermique. Il faut voir la plante comme un système hydraulique vivant où tout est lié.


Lorsque ces variables sont harmonisées, la plante fonctionne comme un organisme parfaitement réglé. La sève circule rapidement, les racines absorbent efficacement, les feuilles transpirent juste ce qu’il faut, le métabolisme tourne à plein régime et la formation de biomasse est maximale. C’est exactement ce que recherchent les cultivateurs professionnels, et c’est ce qu’on enseigne dans le coaching Botafarm, où ces paramètres deviennent des outils de pilotage plutôt que des facteurs subis.


Un VPD correctement ajusté au stade végétatif ou floraison permet un développement plus homogène, une absorption de nutriments plus stable, des tiges plus robustes et une meilleure résilience aux variations. Un CO2 stable stabilise les stomates et empêche les pics de stress. La combinaison des deux donne une culture qui répond mieux à chaque ajustement, que ce soit pour augmenter la vigueur en croissance ou densifier les fleurs en floraison.


Maîtriser ce triangle VPD-CO2-stomates, c’est comprendre la respiration de la plante, la manière dont elle boit, comment elle transporte les nutriments et comment elle construit sa biomasse. C’est aussi l’un des fondements de la culture moderne en environnement contrôlé. C’est ce qui permet de passer d’une culture approximative à une culture pilotée, prévisible, reproductible, et alignée sur les standards professionnels de Californie.


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